Samedi 13 octobre.
Magique ! Je me demande encore un peu comment je me suis retrouvé là mais quel plaisir !
Antoine l'avait visiblement dans ses cartons depuis un petit bout de temps et il a fini par me motiver et me convaincre. J'avoue que malgré une énorme envie d'aller visiter cette splendide face aux concrétions surréalistes, j'avais pour ma part quelques doutes sur la faisabilité du projet étant donné le style très athlétique (qui m'est bien peu familier) de la grimpe mais en même temps ce ne sera pas tous les jours qu'un copain a envie d'y aller donc feu, on verra bien !
L'approche est rapide et malgré un départ tardif nous voilà peu après 11h au pied de la voie. La soleil arrive tout doucement et éclaire cet écrasant dévers...gloups !
L1 tourne autour du 7b. Je m'y colle puisque la suivante est encore un cran au dessus ! Finalement, ça déroule pas trop mal malgré quelques hésitations sur la ligne à suivre (la directe est sur spits dorés à gauche, alors qu'un autre 7b est juste à droite). Bien évidemment, c'est dur pour moi surtout à froid. Je n'enchaîne pas et surtout même si j'essaie de bien grimper, j'évite de me mettre trop dans le rouge dès le début...on n'est pas arrivé, il faut garder du jus pour la suite !
L2 : 7c. Le début est dans le même style très athlétique mais la deuxième partie est assez technique avec plus de lecture et quelques pas teigneux sous le relais dans un dévers moins marqué mais avec des prises nettement plus dures à tenir. Vraiment pas facile à vue !
L2 bis : courte liaison facile sur colonettes.
L3 : départ mort déversant (au moins 45° ?) puis moins dur mais il faut avancer avec des points plus loins et les bras bien ouverts. 7b+.
L4 : mur très technique sur pieds bien glissants puis mur à gouttes d'eau assez engagé. Un peu sale / salpêtreux mais superbe tout de même. 7a+.
L5 : Vu du bas, ça ne paraît pas dément mais en réalité c'est très classe avec des difficultés pas trop méchantes en fissure. Pour le coup peut-être plutôt 7b que 7b+. C'est la ligne à gauche.
L6 : mur déversant technique et à lecture, bien dur sur une grosse dizaine de mètres (un bi-doigt obligatoire très traumatisant à mon goût) puis dièdre/fissure un peu renfougne assez malcommode mais pour le coup c'est un style où je suis plutôt à l'aise. 7c physique et à méthode : usant !
L'équipement est très bon mais les pas durs sont souvent obligatoires donc on va dire que c'est exigeant. 7a oblig. sans aucun doute.
Je n'ai enchaîné aucune longueur, les 2 seules qui étaient dans mes cordes à vue sont L1 et L4 mais la première reste trop dure pour moi à froid et j'ai zippé dans L4...L5 finalement moins dure que prévue est passée tout près mais j'ai quand même buté dans un pas. Malgré cela, c'est un de mes meilleurs souvenirs de grande voie tellement la grimpe est totalement irréelle...Autridge un petit paradis digne de Kalymnos et autre spots à la mode ?? Et à 2 pas de la maison !
Comme dirait Antoine, ça vaudrait presque le coup de revenir travailler la voie pour essayer de l'enchaîner !
Vraiment un must à faire...même si vous habitez à quelques heures de route, vous ne serez pas déçu du voyage !
Participants : Antoine et Mick.
L1 : démentiellement majeure...ça penche sévère ! (photo A.Lapostolle)
Antoine dans L2 : des concrétions et colos incroyables.
Final de L2. (photo A.Lapostolle)
Courte traversée pour rejoindre R2 bis.
Départ de L3 : fort penchu comme dirait le topo !
Un gaz prenant à l'arrivée à R3. (photo A.Lapostolle)
Le haut du pilier d'Autridge : un sacré potentiel !
Antoine en termine avec l'avant dernière longueur.
Au départ de L6 : bien sévère pour une ultime longueur.
Pendant de certains arrivent d'autres partent !